Nous prenons de l’âge ensemble. L’artiste, sur scène. Moi, dans la salle. Connue dès ses débuts par sa façon indécente de se tortiller devant le piano, je l’écoute ce soir les fesses sagement posées sur un siège numéroté.
Je suis tombée amoureuse de sa musique et de sa voix des années auparavant, quand j’ai découvert qu’elle s’offrait le droit de marteler l’instrument les coudes au-dessus des oreilles, et que ses mélodies exprimaient une révolte jubilatoire. Quel rapport avec les odeurs ? Je cherche.
…et des semaines plus tard je n’ai toujours pas trouvé.
Comme quoi le nez n’offre pas tous les possibles. Les oreilles suffisent aussi parfois. Tout simplement.
Mon flair a cherché en vain quelques signaux. Dans cette salle immense illuminée par les tirs croisés des feux de la scène, je ne captais que la caresse froide et morte des climatiseurs. Narines serrées par l’air glacé, j’ai tenté ensuite d’imaginer une odeur aux différentes figures abstraites, matérialisées par les projecteurs colorés qui formaient un écrin autour de l’artiste. Peine perdue. Calme plat, tiroirs à volutes fermés pour la soirée !
Je me suis abandonnée à l’univers du son. J’ai absorbé les vibrations, ouvert mes méninges à d’autres sensations
Lâcher-prise olfactif, j’ai cessé de sentir
Donc
Je n’ai plus à rien à dire
Je suis tombée amoureuse de sa musique et de sa voix des années auparavant, quand j’ai découvert qu’elle s’offrait le droit de marteler l’instrument les coudes au-dessus des oreilles, et que ses mélodies exprimaient une révolte jubilatoire. Quel rapport avec les odeurs ? Je cherche.
…et des semaines plus tard je n’ai toujours pas trouvé.
Comme quoi le nez n’offre pas tous les possibles. Les oreilles suffisent aussi parfois. Tout simplement.
Mon flair a cherché en vain quelques signaux. Dans cette salle immense illuminée par les tirs croisés des feux de la scène, je ne captais que la caresse froide et morte des climatiseurs. Narines serrées par l’air glacé, j’ai tenté ensuite d’imaginer une odeur aux différentes figures abstraites, matérialisées par les projecteurs colorés qui formaient un écrin autour de l’artiste. Peine perdue. Calme plat, tiroirs à volutes fermés pour la soirée !
Je me suis abandonnée à l’univers du son. J’ai absorbé les vibrations, ouvert mes méninges à d’autres sensations
Lâcher-prise olfactif, j’ai cessé de sentir
Donc
Je n’ai plus à rien à dire
oh que c'est triste une chronique olfactive sans olfaction . . . je suis sure que tu as de petites mélodies parfumées plein la tête ;o)
RépondreSupprimerv
Bonjour Mademoisselle V.
RépondreSupprimerOuf, oui j'en ai en réserve ! Et en ce moment c'est dans tous les sens...va falloir faire le tri !
Ce que je lis m'intéresse beaucoup : je crois en effet qu'on ne peut pas en permanence chercher l'inspiration (sans jeu de mot). Paraît-il qu'on ne crée vraiment que dans les phases de repos, d'ennui... Je sais que si je photographie trop ou trop longtemps, je peux être pris d'un certain vertige, me sentir presque agressé par ce qui m'entoure. En fait, je n'ai pas besoin de photographier pour être atteint par ce syndrome de Florence / Stendhal. Il suffit que je sois à l'affût de photographies sur une période trop longue. Il faut des périodes où je laisse tomber, je ne fasse rien (ou autre chose). Intéressant de voir que c'est un peu pareil.
RépondreSupprimerhttp://davidikus.blogspot.com/
Attendre le moment de l'évidence...parfois l'idée vient d'elle même.
RépondreSupprimerMais le repos, le recul est souvent necessaire pour tous les métiers ou passe temps qui cultivent l'imaginaire.