Jour de brume, paysage trouble.
Les contours ont disparu. Je ne distingue plus la ligne de séparation entre le sol et le ciel. Les arbres aux branches noires et dépouillées émergent du brouillard dense, comme les algues immenses d’un aquarium immobile. Odeur fade. L’air exhale un goût de flotte. Les effluves, comme les feuilles, mollissent sous l’humidité. Je m’agenouille, et fourre mon nez parmi les débris de plantes et de boue. Un conglomérat d’arômes suinte, me frôle et m’abandonne. Odeurs feutrées. J’aperçois à trois pas la silhouette grise d’un buisson de ciste dont le parfum de sève animale à disparu, noyé dans la buée environnante.
Jour de neige, paysage blanc.
Les flocons frôlent notre visage. Les effluves crépitent. Effet de sel et de cuivre, grains de poivre, et pastille Vichy. Soufflet cinglant. Revigorant et éphémère. L’atmosphère glacée tempère rapidement l’évaporation des molécules. Tête dans les nuages, l’odeur du ciel camoufle le parfum engourdi de la terre
Jour de pluie, paysage net.
Les gouttes chutent lourdement au sol, percutent les molécules éparpillées qui soudain ranimées, bondissent et s’unissent. Parfum familier des orages d’été ou de printemps. Averses sans fin d’automne. Transpiration moite, sucrée et généreuse. Le parfum de la terre rejoint le déluge du ciel.
Le brouillard embrouille.
Sournois, il escamote et entortille dans son interminable étole vaporeuse, les parfums du sol et de l’air. Perte de repère. Pas de surprises enfouies depuis des semaines, ni de nouveautés soudain dévoilées. Juste rien ou pas grand-chose. L’équivalent d’une soupe Miso à la française : bouillon indistinct, algue sans saveur et trois petits cubes d’argile molle.
Comme mon jardin ce matin, entre deux saisons.
Les contours ont disparu. Je ne distingue plus la ligne de séparation entre le sol et le ciel. Les arbres aux branches noires et dépouillées émergent du brouillard dense, comme les algues immenses d’un aquarium immobile. Odeur fade. L’air exhale un goût de flotte. Les effluves, comme les feuilles, mollissent sous l’humidité. Je m’agenouille, et fourre mon nez parmi les débris de plantes et de boue. Un conglomérat d’arômes suinte, me frôle et m’abandonne. Odeurs feutrées. J’aperçois à trois pas la silhouette grise d’un buisson de ciste dont le parfum de sève animale à disparu, noyé dans la buée environnante.
Jour de neige, paysage blanc.
Les flocons frôlent notre visage. Les effluves crépitent. Effet de sel et de cuivre, grains de poivre, et pastille Vichy. Soufflet cinglant. Revigorant et éphémère. L’atmosphère glacée tempère rapidement l’évaporation des molécules. Tête dans les nuages, l’odeur du ciel camoufle le parfum engourdi de la terre
Jour de pluie, paysage net.
Les gouttes chutent lourdement au sol, percutent les molécules éparpillées qui soudain ranimées, bondissent et s’unissent. Parfum familier des orages d’été ou de printemps. Averses sans fin d’automne. Transpiration moite, sucrée et généreuse. Le parfum de la terre rejoint le déluge du ciel.
Le brouillard embrouille.
Sournois, il escamote et entortille dans son interminable étole vaporeuse, les parfums du sol et de l’air. Perte de repère. Pas de surprises enfouies depuis des semaines, ni de nouveautés soudain dévoilées. Juste rien ou pas grand-chose. L’équivalent d’une soupe Miso à la française : bouillon indistinct, algue sans saveur et trois petits cubes d’argile molle.
Comme mon jardin ce matin, entre deux saisons.
Je n'aime pas la pluie, sauf quand elle me réveille au fond de mon lit
RépondreSupprimerBonjour Bigmama,
RépondreSupprimerOui, je comprend exactement ce doux sentiment...enfantin et sensuel.