Samedi. Jour du Caddie
Je déambule avec mon gros chariot entre les rayons, évitant adroitement un enfant funambule, un fou du roulant, un couple en guerre et une jolie fille en rollers qui court après les prix. Je rejoins après moult aventures sans intérêts, la travée qui me concerne.
Horizon arc-en-ciel, les flacons suivent des lignes de fuites parfaitement parallèles. Classés par marques, répertoriés par genre. Feu d’artifice d’odeurs, mon nez en prend plein la tête !
Au centre, les étiquettes célébrées à grand renfort de pub.
Au pied, les appels à petit prix
En haut, inaccessible, les punis du rayonnage.
Aujourd’hui, je me concentre sur les shampooings.
Je repère les petits nouveaux, je vérifie les vieux classiques, indétrônables.
Premier flacon, tout va bien. J’appuie doucement. Pouic, pouic. Un sifflement d’air, mon nez capture une signature. Fruitée poire, pomme Granny, fond musqué comme il se doit, je reconnais cette façon unique et sophistiquée d’écrire une formule qui le vaut bien. Je poursuis mon enquête et change de marque. Pouic, pouic. Celle-ci est bleue, et on retrouve également un cœur de formule, qui évoque peu ou prou une très ancienne crème cosmétique dans un pot en métal, rond et plat. Les logos moins célèbres font preuve de désordre et d’indépendance. Peu importe la signature, on croque la tendance. Hier, c'était le thé,en ce moment le raisin, demain la cerise, ensuite on verra bien.
On peut apprécier le confort « charentaises » des poids lourds du marché
On peut batifoler en « biscottes-ficelles » parmi les challengers
Le choix est vaste. Sans fin, car il se renouvelle sans cesse.
Prendre sa douche ou son bain n’est plus un acte simple d’hygiène.
Dans les années 70, un savon ramollissait sur le bord de la baignoire et s’offrait à toute la famille. On était Luxe, Palmolive, ou Monsavon.
Actuellement, notre salle de bain n’est plus assez grande pour recevoir les flacons de chacun, et les plusieurs que l’on collectionne pour le simple plaisir d’en changer selon son humeur.
Je tends la main vers une nouveauté. Pouic, pouic. Mais je presse un peu trop le tube, qui me crache un liquide visqueux sur le nez. Les risques du métier. Belle odeur de fruits rouges caramélisés, léger fond de patchouli. Je prends note et passe au suivant, et ainsi de suite, jusqu’au moment où je sature et ne vois plus rien.
Voilà.
J’ai fait mon marché et m'en retourne le chariot vide, des parfums répertoriés, soigneusement classés dans ma bibliothèque cérébrale.
Un constat des tendances
Des formules pour plus tard.
Clin d’oeil à l’équipe du Carillon qui a imaginé la définition de la Tong, chaussure internationale, comme une « Biscotte avec un bout de ficelle ».
Je déambule avec mon gros chariot entre les rayons, évitant adroitement un enfant funambule, un fou du roulant, un couple en guerre et une jolie fille en rollers qui court après les prix. Je rejoins après moult aventures sans intérêts, la travée qui me concerne.
Horizon arc-en-ciel, les flacons suivent des lignes de fuites parfaitement parallèles. Classés par marques, répertoriés par genre. Feu d’artifice d’odeurs, mon nez en prend plein la tête !
Au centre, les étiquettes célébrées à grand renfort de pub.
Au pied, les appels à petit prix
En haut, inaccessible, les punis du rayonnage.
Aujourd’hui, je me concentre sur les shampooings.
Je repère les petits nouveaux, je vérifie les vieux classiques, indétrônables.
Premier flacon, tout va bien. J’appuie doucement. Pouic, pouic. Un sifflement d’air, mon nez capture une signature. Fruitée poire, pomme Granny, fond musqué comme il se doit, je reconnais cette façon unique et sophistiquée d’écrire une formule qui le vaut bien. Je poursuis mon enquête et change de marque. Pouic, pouic. Celle-ci est bleue, et on retrouve également un cœur de formule, qui évoque peu ou prou une très ancienne crème cosmétique dans un pot en métal, rond et plat. Les logos moins célèbres font preuve de désordre et d’indépendance. Peu importe la signature, on croque la tendance. Hier, c'était le thé,en ce moment le raisin, demain la cerise, ensuite on verra bien.
On peut apprécier le confort « charentaises » des poids lourds du marché
On peut batifoler en « biscottes-ficelles » parmi les challengers
Le choix est vaste. Sans fin, car il se renouvelle sans cesse.
Prendre sa douche ou son bain n’est plus un acte simple d’hygiène.
Dans les années 70, un savon ramollissait sur le bord de la baignoire et s’offrait à toute la famille. On était Luxe, Palmolive, ou Monsavon.
Actuellement, notre salle de bain n’est plus assez grande pour recevoir les flacons de chacun, et les plusieurs que l’on collectionne pour le simple plaisir d’en changer selon son humeur.
Je tends la main vers une nouveauté. Pouic, pouic. Mais je presse un peu trop le tube, qui me crache un liquide visqueux sur le nez. Les risques du métier. Belle odeur de fruits rouges caramélisés, léger fond de patchouli. Je prends note et passe au suivant, et ainsi de suite, jusqu’au moment où je sature et ne vois plus rien.
Voilà.
J’ai fait mon marché et m'en retourne le chariot vide, des parfums répertoriés, soigneusement classés dans ma bibliothèque cérébrale.
Un constat des tendances
Des formules pour plus tard.
Clin d’oeil à l’équipe du Carillon qui a imaginé la définition de la Tong, chaussure internationale, comme une « Biscotte avec un bout de ficelle ».
Pouic pouic,
RépondreSupprimerj'ai adoré cette traversée dans les rayons.
Ca me fait rire, ça me fait penser à ma coiffeuse qui m'a "grondée" sur le fait de choisir mon shampoing que pour le parfum au lieu de le choisir pour la nature de mes cheveux !
RépondreSupprimerEn tout cas, merci de nous avoir emmené dans les rayons...
Amusante traversée parmis les rayons du "monauchour".
RépondreSupprimerEt oui qui ne s'est jamais fait agressé par un gel douche un peu trop audacieux en tenant de capturer son essence ! Quel métier dangereux en effet que de travailler dans l'industrie du parfum. J'ai toujours l'impression de passer pour un original quand je renifle la moitié du rayon shampoing juste par curiosité...
Quant au cri du flacon de gel douche ici je le qualifierais plutot de pfuuut pfuuut que de pouic pouic, peut-etre les flacons ne parlent pas la meme langue suivant les pays :-)
Mmm, as-tu déjà senti la série limitée Rhubarbe rose (en rayon pour le moment) de la marque de gel douche Cottage? J'en suis folle!
RépondreSupprimerBonjour Céline! Je suis d'accord avec Florent un flacon fait plutôt pfuuut pfuuut!
RépondreSupprimerBonjour tout le monde,
RépondreSupprimerInterruption des commentaires, car gros soucis de connection. J'ai simplement trouvé un creux pour passer le post suivant : "Indigestion"
Pouic, pouic toujours, merci Nicolas !
RépondreSupprimerMerci Cleliart, je pense que la coiffeuse confond plaisir et "efficacité".
Florent bonjour, mais où se trouvent les flacons qui font Pfuut, Pfuuut ?
Bonjour Sophie...oui je connais, y'a un coté Crumble très agacant et qui me donne envie d'en manger ;)
Bonjour Alice...bon j'admets qu'un flacon peut s'exprimer de plusieurs façons, mais que le résultat est le même quand il te crache dessus ! :)