Une voix douce et musicale
dans mon dos. Une mélodie étrange.
Vous pouvez m’aider ?...Me donner quelque chose ?
Tu m’aides ? C’est Chantal…
Tu me donnes quelque chose ?
Puis l'odeur de la misère
Sillon discret. Marquant.
Chantal donne, généreusement.
Son odeur de pauvreté. De corps mal lavé et de vêtements usés.
Tu me donnes quelque chose ?
Vous pouvez m’aider ?...Me donner quelque chose ?
Tu m’aides ? C’est Chantal…
Sillonne la rame interminable
Car maintenant il n’y a qu’un unique wagon.
Sa voix s’éloigne
Tu m’aides ? C’est Chantal…
Tu me donnes quelque chose ?
Je n’entends plus sa voix, mangée par les grognements du train
Mais son odeur de misère reste dans l’air, flotte autour de nous. Terrible et douce.
Je ne l’ai pas aidé, je ne lui ai rien donné. Mais j’ai conservé son odeur. Dans ma mémoire.
Et son prénom. Chantal.
Ce n’est rien. Ça ne l’aide pas.
Tu m’aides ? C’est Chantal…
Tu me donnes quelque chose ?
Puis l'odeur de la misère
Sillon discret. Marquant.
Chantal donne, généreusement.
Son odeur de pauvreté. De corps mal lavé et de vêtements usés.
Tu me donnes quelque chose ?
Vous pouvez m’aider ?...Me donner quelque chose ?
Tu m’aides ? C’est Chantal…
Sillonne la rame interminable
Car maintenant il n’y a qu’un unique wagon.
Sa voix s’éloigne
Tu m’aides ? C’est Chantal…
Tu me donnes quelque chose ?
Je n’entends plus sa voix, mangée par les grognements du train
Mais son odeur de misère reste dans l’air, flotte autour de nous. Terrible et douce.
Je ne l’ai pas aidé, je ne lui ai rien donné. Mais j’ai conservé son odeur. Dans ma mémoire.
Et son prénom. Chantal.
Ce n’est rien. Ça ne l’aide pas.
Chere Celine,
RépondreSupprimermerci pour ces quelques lignes emouvantes. D'autant plus que la ligne numero 7, c'etait "ma" ligne, du temps ou j'habitais encore cette metropole, bien avant les rames mono-wagons...
Merci de rendre poignant un episode malheureusement ordinaire dans la vie d'un Parisien. Etre temoin, faire oeuvre de memoire, cela compte aussi.
Merci.
Laura
Simple, pudique et émouvant. Ravie que vous soyez de retour de voyage!
RépondreSupprimerBonjour Laurinha,
RépondreSupprimeret merci à vous.
Bonjour Clochette,
RépondreSupprimerheureuse de vous retrouver !
ligne 2
RépondreSupprimerheure de pointe
bousculade
sur le quai
femmes hommes alignés prêts à s'enfoncer
bancs
un homme assis
"excuse moi maman, tu as une cigarette"
silence
"excuse moi papa, tu as une cigarette"
silence
"excuse moi maman, je veux un gâteau"
silence
je me faufile
l'odeur de la solitude et de l'abandon
âcre, piquante, vinaigrée
elle me regarde
"dis moi maman tu as une cigarette"
"non papa, j'ai un croissant"
sourire beurré
yoko
Bonsoir Yoko
RépondreSupprimerJe suis navrée je n'ai pas pris le temps de répondre plus à votre joli texte. Merci pour ce cadeau, et pour vos mots, vos sensations...pour le croissant!
Pffff bande d'hypocrites !!! Je suis moi même parisien depuis assez longtemps pour savoir que tout le monde réagit de la même manière lorsque l'on croise un mendiant, saltimbanque et autre troubadour, à savoir que l'on baisse la tête, on ne regarde surtout pas la personne en question dans les yeux, et on prie pour que cette dernière s'éloigne le plus rapidement possible.
RépondreSupprimerAlors par pitié arrêtez de nous faire croire en votre soit disant empathie pour ce genre d'"odeur" de pauvreté qui vous poigne tant le cœur !
Bonjour Anonyme, très anonyme...
RépondreSupprimerGrande gueule juste pour le plaisir mesquin de la provoc ? Ou reflexion/révolte plus profonde ?
Tu ne signes pas. Normal tu ne regardes pas dans les yeux quand ça te dérange....tu pries pour qu'on te réponde ou pour que l'on t'oublie ??
C'est étrange cette réaction, et typique des égoïstes qui pour se déculpabiliser généralise leur faiblesse et leur méchanceté à tout le monde.
RépondreSupprimerOui certainement qu'une personne comme Anomyme doit baisse la tête dans l'anonymat.
Merci la vie, pas moi.
Yoko
Thiss is a great blog
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