tag:blogger.com,1999:blog-2143359265792627410.post4792763018665225019..comments2023-12-18T11:21:25.716+01:00Comments on Chroniques d'un Parfumeur: Le parfum de la fraise Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/10722671541421005626noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-2143359265792627410.post-85595609921843963452012-12-06T10:52:02.700+01:002012-12-06T10:52:02.700+01:00Les meilleures tomates que j'ai jamais mangé t...Les meilleures tomates que j'ai jamais mangé tout au long de ma vie n'ont jamais été à la fois parfaitement rondes, brillantes et rouge vif comme dans une pub.<br /><br />Il y a vingt ans, les franchises de Léon de Bruxelles à Paris remplaçaient leur extraordinaires frites au couteau cuites à la graisse de bœuf par des "frites McDo" parce que la clientèle se plaignait de ne pas avoir des frites normales.<br /><br />Le marketing est le nouvel obscurantisme.Lapohttps://www.blogger.com/profile/18256329434374146418noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2143359265792627410.post-52511385632775657852012-10-16T12:38:34.096+02:002012-10-16T12:38:34.096+02:00Joli billet Céline ! Et qui résonne beaucoup en mo...Joli billet Céline ! Et qui résonne beaucoup en moi. Surtout l'anecdote de l'odeur à sentir – la fraise – que vous sentîtes de travers, ce qui vous interdit alors l'accès au flacon gagnant. La "vox populi" est parfois plus forte que la vérité. Seul(e) contre tous. Si dix personnes vous disent qu'une mauvaise construction de fraise SENT la fraise et que vous vous ne la sentez pas (vous qui pourtant avez un nez plus aiguisé et qui SAVEZ ce qu'est l'odeur de la fraise !), vous avez beau vous débattre, vous n'aurez pas raison. Il m'est arrivé une anecdote analogue avec une de ces petites valises genre "Le Nez du Vin", remplie de mini fioles censées mettre en évidence les odeurs de "bouchon", "fruits rouges", "cassis", violette", etc. Ces reconstitutions, pour la plupart sont très mal faites – ou alors est-ce si difficile à recréer ?. Mais comme sont utilisées par tout le monde du vin, les amateurs, elles font office de REFERENCE. C'est assez déprimant parfois. Lors d'un "test-amusement" avec des amis, à l'aveugle, je n'ai pas reconnu l'odeur d'abricot (assez ratée, trop douce et synthétique, limite "banane"), disant que je ne sentais qu'un truc fruité, pas naturel vaguement fleuri... Et pourtant je connais bien l'odeur de l'abricot frais (acide et poudrée à la fois, douce, suave, caractéristique, précise). Idem pour l'odeur de la poire (très approximative dans la fiole, qui tournait autour mais sans jamais la saisir) : chou blanc. Ce jour-là on a remis en question mes capacités olfactives, qui sont pourtant "excellentes" (dixit un parfumeur de chez Givaudan, auprès de qui j'avais fait des tests il y a des années – mais je me suis orienté vers la photo et les arts plastiques, redoutant le cursus chimiste et compagnie...) Bref. Donc face à la multitude "ignorante" et hilare, vous avez tort. Vous êtes incapable de reconnaître une simple odeur de fraise (ou d'abricot) ! <br />Pour ma part je suis en train de me dire, en analysant et décrivant toutes les matières que j'ai pour le moment, que certaines ne méritent aucune retouche. Elles sont un parfum magnifique à elles toutes seules. Regardez certains vétivers, la myrrhe, la mousse d'arbre... C'est juste sublime, ça ne nécessite aucun dièse ni bémol. Ni rajout. Ou alors ok mais ce n'est plus ça. C'est un "discours autour de".<br />J'ai été photographe de mode, dans une vie précédente. Un jour, lors d'un shooting pour une pub, j'ai eu l'occasion de travailler avec un "grand coiffeur" qui devait préparer la mannequin. Son oeil expert lui fit dire qu’elle avait des cheveux suffisamment beaux pour qu’il soit tout à fait superflu d’intervenir (!) Un simple coup de laque en spray et le tour serait joué. Ce qu'il fit en deux secondes. Cette anecdote m’est restée car elle me fit comprendre qu’un professionnel expérimenté et avisé sait être humble devant une vraie beauté et préférera la garder intacte, vierge, plutôt que la dégrader en apportant sa « touche personnelle » ou en improvisant une « coiffure » qui justifierait sa présence auprès du client La « non-intervention» en matière de création est une option déstabilisante pour un client qui a « payé un coiffeur » sur un shooting mais elle est courageuse et je pense qu’elle contient une vraie sagesse.<br /><br />Sans doute pour ça que votre papa, quand il fait une fraise, n'utilise sans doute pas beaucoup plus que DEUX produits. Le tout est de bien les choisir pour créer l'illusion. Aller à l'essentiel. (Ce que je ne fais pas toujours, comme le démontre la longueur de ce commentaire ;-)NLRhttp://brossegherta.wordpress.com/noreply@blogger.com